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Ben Afly

27 octobre 2008

L'amour est il possible au 21ème siècle

Albert L. Bordas (rien à voir avec l’éditeur) est le genre d’employé que tout chef d’entreprise rêve d’avoir. Il est l’héritier d’une longue lignée de travailleurs consciencieux qui ont eu le souci, de génération en génération, de donner le meilleur d’eux-mêmes à la patrie.

Irène et Jacques Bordas, les parents d’Albert ont eu la brillante idée de transposer à la vie familiale les méthodes modernes de management des entreprises enseignées dans les plus prestigieux MBA à travers la planète. Leur best seller « La gestion des PME appliquée à la famille » a inspiré de nombreux célibataires soucieux de créer des start up familiales qui durent. Page 390 du livre, on peut lire « … les différents concepts développés aux chapitres 100 et 101 nous permettent de comprendre à quel point il est important que la start up familiale maîtrise sa croissance et adopte une organisation suffisamment flexible pour résister aux pressions concurrentielles auxquelles elle devra faire face tout au long de son existence… L’éclatement de la bulle familiale survenue en

1998 a

beaucoup de similarités avec la bulle Internet… ». Plus loin page 1200 « … nos calculs nous conduisent à un nombre optimal d’enfants de 2,5 pour une stabilité parfaite de l’entreprise familiale, c’est à dire deux enfants normaux et un nain… ». Il se trouve effectivement que le couple Bordas, ou plutôt l’entreprise Bordas, qui a fêté en 2001 ses 35 ans d’existence, compte deux enfants normaux et une naine prénommée Mi Laddy. Simple concours de circonstance ou pas, toujours est il qu’à la parution du livre, de nombreux couples ont cherché à adopter des enfants nains. Ceci a naturellement conduit des laboratoires pharmaceutiques, attirés par la perspective d’un marché très prometteur, à développer des techniques médicales à mêmes de donner vie à des nains sur commande !

Mais le 14 juillet 2001, le brillant jeune professeur X Roland (beaucoup ont essayé de lui faire révéler son prénom, mais il s’obstine à avoir le droit à avoir son secret), de l’Ecole Normale Supérieure, a eu un coup de génie après avoir reçu derrière la tête une petite fusée sur le champ de mars lors des très traditionnels feux d’artifices. Avant de s’évanouir X Roland lança, sur un ton très énigmatique « et pourtant elle tourne ». Quinze jours plus tard, à son réveille, il demanda une feuille et un stylo (objet indispensable pour écrire sur une feuille de papier) et en quelques minutes il démontra que les calculs de Jacques Bordas étaient faux et rectifia le nombre optimal d’enfants à 2,25 ! Lorsqu’il apprit la nouvelle, alors qu’il essayait de faire entrer des petits pois dans un verre en les lançant de

6 m

, Jacques Bordas couru se cacher dans un placard ! Durant toute la période où il n’eut comme compagnie que balais et chaussures, Jacques Bordas n’avait qu’une seule réponse à toutes les questions qu’on lui posait « et pourtant elle tourne, coin coin coin ». A dater du jour où la nouvelle fut rendue publique, X Roland du subir plusieurs opérations chirurgicales et de venir Melle XY Roland pour échapper un commando de nains qui voulaient lui faire la peau.

Albert Bordas avait suivi le déroulement de tous ces évènements avec un léger retrait, souvent fourré dans un bon restaurant. Plus précisément il restait en périphérie de tout endroit où il se trouvait. Ainsi il marchait en rasant les murs, ce qui lui valu des factures de teinturerie astronomiques (lui qui n’a jamais vu de photo satellite de Mars) ce qui failli le conduire au bord de la faillite ! Lorsqu’on apprit à Jacques Bordas la situation financière de son fils, il sortit de son placard précipitamment et écrivit en quelques heures un manuel de comptabilité pour canards. Tout le monde pensait qu’il était enfin guéri, jusqu’au moment où frappant la dernière lettre de son livre, il répéta inlassablement en battant des bras coin coin coin.

Albert eut la brillante idée de ne nourrir son père qu’à l’aide de pain rassis. Au bout de deux semaines Jacques Bordas céda à la tentation de dévorer un steak frites et cessa définitivement de se prendre pour un canard. Mais de temps à autre il faisait mine de ne pas comprendre ce qu’on lui disait et répéter, avec un fou rire, « quoi quoi quoi ».

Cet épisode quelque peu troublant de la vie des Bordas eut de profondes répercussions sur la très tranquille existence d’Albert. Il prit notamment l’habitude de manger une baguette de pain entière tous les soirs. Pour comprendre en quoi cela est particulièrement important, ne soyez pas trop impatients chers lecteurs, j’utilise simplement une vieille technique des scénaristes de cinéma pour créer du suspens dans mon récit.

En Bordas digne de ce nom, les heures de bureau d’Albert étaient très extensibles, ce qui lui posait souvent quelques difficultés à trouver une boulangerie ouverte le soir.

Le 18 juin 2001, Mme Bernadette Roland, la mère de X Roland (ou plutôt XY Roland) comme tous les 18 juin depuis maintenant plus de 50 ans, vient de terminer la préparation de son pot au feu et s’apprête à commémorer, avec son mari Emile Roland, le fameux appel du général en se resservant du pot au feu deux fois. Le 18 juin 1944, au moment ou retentit la voix du général à la radio, la toute jeune mariée Bernadette Roland et son mari étaient sur le point de passer à table et déguster un très bon pot au feu (c’est d’ailleurs l’unique raison qui poussa Emile Roland à épouser Bernadette Rochon, qui avait la réputation de faire le meilleur pot au feu d’Ile de France). Cet appel serait resté sans conséquence si ce dîner n’avait pas été financé grâce à un service rendu par Emile à un gradé de

la Weimar. Le

13 juin 1944, Emile venait de quitter son travail sifflotant un air qui nous ai aujourd’hui très familier « it’s been a hard day and i’ve been working like a dog » et dont il ne touchera jamais de droits d’auteur.  La journée avait toutefois été très fructueuse puisqu’il avait pu s’acheter une côte de porc de taille très raisonnable pour un temps de guerre. Sur son chemin Emile surprit un groupe de 3 jeunes juifs bastonnant un officier allemand qui répétait entre autre « aille » et « ich bin ein berliner mein biquette ». Ce dernier mot fit jaillir du fond de l’âme d’Emile des émotions qu’ils n’avaient plus éprouvées depuis son enfance dans la ferme familiale avec sa chèvre préférée qu’il avait baptisée Biquette. Sans réfléchir Emile déballa la côte de porc et la brandit en direction des agresseurs en s’écriant, non sans un certain étonnement, « ouh ouh ouh ». Paniqués, nos trois jeunes assaillants s’enfuirent se souvenant des conseils du Rabin Jacob « si la cote de porc tu touches, 20 jours tu jeûneras, et 100 fois le tour du quartier tu feras à cloche pied en imitant le cri de l’oie ». Jeûner n’était pas un souci pour eux, puisque dans le quartier où ils vivaient tout le monde mourrait de faim, mais imiter le cri de l’oie en courant c’était prendre le risque sérieux de se faire plumer et cuire au feu de bois ! 

FIN DE l'EXTRAIT

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27 octobre 2008

La véritable histoire de la naissance du puzzle

A l’âge de 7 ans, Paul réalisa, sans en être encore parfaitement conscient sans doute, que sa vie ne serait pas ordinaire.

Paul souhaitait pouvoir regarder la télévision le soir au moins jusqu’à 22 h ! Et évidemment, sa maman ayant lu beaucoup de livres sur l’éducation des enfants, comme le best seller « éduquer son enfant en 12 leçons », elle appliquait une règle de couvre feu très stricte, 19h51 ! Quand on lui demandait pourquoi 51, elle répondait que cela rajoutait à la dimension éducative !

Paul imagina tout un scénario pour pouvoir librement regarder la télévision. Il prétexta une séance de prise de photos à l’école pour emprunter l’appareil de madame Delvene, sa maman.

Paul avait remarqué que sa maîtresse d’école, mlle Denodu, petite femme coquette, mince, au parfum inodore, mais à l’imagination fertile, avait une aventure avec le jeune Verner, fils de madame la directrice. Celui-ci la rejoignait volontiers après les cours, dans la classe et tous deux se livraient à un exercice qui n’avait plus de secret pour Paul. Paul entreprit donc de les photographier. Ce qui lui permit de s’offrir le luxe de faire chanter mlle Denodu, et donc de pouvoir aller au cinéma le lundi après midi, aux frais de Melle Denodu, et ce sans être déclaré absent. Bien, mais cela ne résolvait toujours pas son problème de télévision ! Paul avait surpris une conversation entre Melle Denodu et Sarah Galamar, dont l’aspect physique justifiait (ex post) l’animal qu’évoquait son nom ! Melle Denodu se plaignait du côté féminin trop prononcé de Verner, elle répétait sans cesse qu’il lui fallait un véritable homme. Mlle Denodu lui confia faire tous les soirs le même rêve dans lequel une bête féroce la prenait sauvagement (cela va de soi) !

Melle Denodu se rendait fréquemment au zoo et se laissait aller à ses rêves les plus inavouables devant l’enclos des ours !

Paul décida de faire prendre une amante à son père, dont l’aspect animal ne faisait aucun doute. Madame Delvene le traitait d’ailleurs parfois de gros ours ! Et un ours c’est féroce n’est ce pas ?

Cela dit, monsieur Delvene était un homme à part. Sous son aspect rustre se cachait (et c’est facile de se cacher derrière un type aussi imposant physiquement) un homme de culture, cultivé aux livres même ! Monsieur Delvene consacrait deux heures pas jour à son esprit, et le reste du temps il le laissait en paix !

Paul obligea donc mlle Denodu à se rendre chez lui un jour ou mme Delvene était chez le coiffeur ! Papa Delvene et mlle Denodu tombèrent dans les bras l’un de l’autre très rapidement ! Ils se retrouvaient une fois par semaine, à la même heure, chez Paul, et s’adonnaient à des ébats qui dépassaient tous les espoirs de Paul !  Inutile de préciser qu’il prit soin de les photographier toutes les semaines, il accrochait même la première page du monde juste derrière eux afin de démontrer la continuité de leur relation !

Mme Delvene  est une femme de taille moyenne, plutôt jolie, qui donne l’impression de toujours rêver de mener une autre vie...

FIN DE L'EXTRAIT

27 octobre 2008

Le manque d'inspiration

Le manque d’inspiration

Devant ma page blanche je préfère l’imaginer noire, si bien que je dois trouver un crayon de couleur. Mais avec le gouvernement actuel cela devient difficile de trouver de vrais crayons de couleur à papiers, tous se font passer pour des stylos. Comment reconnaître un faux stylo d’un vrai ? Au début il suffisait de le mettre en face d’un taille crayon. En effet, des observations très poussées ont montré que face à un taille crayon le vrai stylo ne bouge pas mais le faux stylo, lui, prend peur. Vous allez naturellement me demander comment on reconnaît la peur chez un stylo ? Là vous ne me posez pas du tout une colle, tout simplement parce que lorsqu’un stylo refuse d’écrire c’est qu’il a peur. Dans cette situation, empressez-vous de lui remettre son capuchon en lui chantant tout doucement l’hymne national du Tadjikistan. Avec le temps les faux stylos ont développé des défenses immunitaires, et aujourd’hui ils résistent parfaitement à la présence d’un taille crayon. Mon ami, l’éminent professeur Thomason, de l’université de Harvard, étudie depuis quelques années pour le compte de

la CIA

une façon de démasquer les faux stylos de couleur. Il a remarqué que le faux stylo refuse de souligner ou écrire des mots comme frontière, douane, passeport. Le professeur pensait avoir découvert une règle : le faux stylo refuse de souligner ou écrire les mots qui empêchent les crayons du monde entier de communiquer librement. Mais cette règle tomba à l’eau un jour où il découvrit un stylo qui soulignait télévision et religion ! Désespéré le professeur Thomason a été arrêté alors qu’il essayait d’étrangler le stylo d’une jeune femme en hurlant « c’est un faux c’est un faux » ! Tous des dingos ces profs de Harvard !

6 avril 2007

A propos de Woody Allen

Parmi les hommes qui m’impressionnent le plus figure, bien évidemment, celui grâce à qui je me suis mis à écrire, Woody Allen. Si vous n’avez pas encore lu son recueil de nouvelles « Destin tordu », je vous invite à le faire, parce que c’est du très grand art. Ce type est pour moi un génie, qui a été capable de faire plusieurs chefs d’œuvre sur les mêmes sujets, ses thèmes de prédilection, la mort, les relations hommes-femmes et Dieu.

Si vous n’avez pas encore vu Annie Hall, Radio Days, Zelig Zelig, Manhattan, Tout ce que vous avez jamais voulu savoir…, Broadway Dany Rose et j’en passe, il est grand temps, vous passerez des moments jubilatoires.

5 avril 2007

Leçon de secourisme

Cher lecteur, je vais vous demander un petit effort d’imagination (cet exercice risque donc de poser quelques difficultés aux amateurs de Playboy). Fermez les yeux et pensez à une chaise, n’importe quelle chaise, la première qui vous vient à l’esprit.

Cette chaise n’évoque peut être rien pour vous qu’une simple chaise (peut être un fauteuil pour les plus imaginatifs, et une scène de table danse pour les plus pervers), mais moi elle m’évoque ces merveilleuses vacances passées dans les caraïbes. Tiens, je me revois sur cette plage de sable fin (vous voyez ?), allongé sur le ventre ou le dos je crois, enfin je sais plus, en tout cas pas sur le côté c’est l’essentiel. A mes côtés Ava Gardner me glissant langoureusement à l’aide de sa langue de doux mots d’amour ! Ah Ava ! Ava, Ava Aquila Ava, Aquila ava lalalalalala ! ! ! ! !

Ah que cette journée fut mémorable ! J’utilise le passé simple, non pas parce qu’il est moins compliqué que les autres, bien que j’aie un passé assez trouble, mais parce qu’il appartient à un passé qui fût lui aussi. Je fis la rencontre inoubliable qui devait préfigurer une amitié sans failles, mais avec de courtes ruptures, avec cet immense humoriste qu’était Hemingway. Hemingway est connu du grand public comme écrivain, mais moi j’ai surtout découvert un homme d’une drôlerie édifiante. Tenez, petite anecdote, un jour il se cacha pendant tout le dîner dans un placard. Il a failli s'étouffer parce qu’il avait pris un morceau de baguette en oubliant de prévoir un peu d’eau ! Lorsque Ava et moi, au bout de 2h, remarquâmes son absence, il nous fallut tout de même une bonne demi-heure avant d’entendre ses gloussements dans le placard. J’eu peur et me cacha derrière Ava, l’invitant à ouvrir elle-même le placard. Quel ne fut pas notre soulagement lorsque Ernesto, rouge comme un pull très rouge, sortit précipitamment pour se jeter sur un fond de bière qui traînait ! Moralité, il faut toujours laisser un fond de bière quelque part dans la cuisine pour prévenir tout étouffement non anticipé.

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5 avril 2007

La préface que Woody Allen en personne...

NDLR : Woody Allen a lu une version non achevée de mes nouvelles, et il a déjà écrit la préface de mon ouvrage en préparation, je vous laisse découvrir...

"Permettez-moi de déroger à l’esprit habituel d’une préface et de commencer par une première dans l’histoire de l’écriture (quoique l’on recense un cas identique, mais moins brillant, à l’époque des sumériens), en vous démontrant mathématiquement que ce qui suit est très drôle.

Je vais exécuter devant vous, et ce en même temps que vous lisez, ce que l’on appelle une démonstration par l’absurde. La démonstration par l’absurde consiste à prouver qu’une proposition est vraie en montrant que si son contraire était vrai on aboutirait à une absurdité quelque part (et vous allez voir où). Par exemple si je vous demande, poliment bien sûr, de me démontrer que deux n’est pas égal à quatre par l’absurde, vous me répondez ; supposons donc que deux, un matin qui annonce une journée où tout ira mal,  soit égal à quatre. Mais alors deux serait égal à trois et donc un égale deux ! Mais c’est absurde car dans ce cas pourquoi a-t-on inventé le mot manchot ?

Bon, supposons donc un instant que ce qu’a écrit le jeune, mais néanmoins talentueux auteur n’est pas drôle. Dans ce cas, étant donné sa nature sensible, il est fort probable que l’auteur  déprime, tout simplement parce que par hypothèse, je vous le rappelle, vous n’allez pas rire aux écrits qui vont suivre. Il est donc possible que l’idée du suicide traverse son esprit. Comme toute idée lui traversant l’esprit est brillante, par définition, il sera certainement  séduit et passera à l’acte. Ceci ne manquera pas de provoquer en vous un certain émoi, se transformant en remord, si bien qu’au prochain texte vous trouverez l’occasion de vous racheter en mourrant de rire. D’où un suicide collectif. On annoncera à la télévision que des dizaines de milliers (oui je suis très optimiste quant au succès du livre étant donné que l’auteur a de grosses dettes de jeux) de lecteurs sont morts de rire, et très vite plus personne en France n’osera plus rire, même pas pour se moquer des brillantes idées de la version française de Laurel et Hardy, c’est à dire Sarkozy et Rafarin ! Apprenant cela les Américains cesseront de rire eux aussi et attaqueront l’Irak sérieusement. Le monde basculera alors dans le chaos. Les riches deviendront pauvres, les pauvres riches, et nous copulerons jusqu’à détrôner les lapins. Devant ce spectacle désolant les producteurs de films X feront faillite, ne pouvant plus profiter de la misère sexuelle des femmes, bien plus triste que la misère tout court ! N’importe quoi ! Vous voyez c’est absurde ! Donc l’auteur est drôle".

       Woody Allen, New York, 5 avril 2007

1 avril 2007

Quelques mots d'humour que m'ont inspirés de vrais articles de presse

      «

  • « Pour quoi la droite séduit les beurs » : Ben ils se sont enfin rendu compte (ben oui faut pas trop leur en demander) que le vote c’est une arme et le vote PS ça revenait à passer l’arme à gauche !

  • Bush a rendu visite à Blair, ben oui Bush a besoin d’un blair, qui est le diminutif de blaireau, oui faut un blaireau pour raser tous les barbus de la terre !Paraît qu’il projette de rendre visite à Lame aussi !

  • « Série de procès en Corse après des refus de prélèvement d'ADN » : normal ces cons ont cru que c’était un impôt supplémentaire.

  • Ouille, le premier préfet issu de la communauté robeu a vu sa bagnole explosée par une bombe artisanale. Mais comment à votre avis ils savent que c’est une bombe artisanale ? Ben ils ont découvert une déclaration d’URSSAF dedans ! Non je déconne, elle a été faite qu’avec des produits du terroir !

  • « Le moral des Français repart » : y a vraiment des gens de l’INSEE qui appellent pour demander si ça va ? mise en scène : Allô oui ici Bertrand machin de l’INSEE, ça va bien ? Alors quand les Français ont pas le moral, la consommation baisse, ça donne ça : Un couple au marché ; chéri je prends un kg de tomate ? Mise en scène : air inquiet euh c’est pas prudent tu sais, le déficit public est au plus haut, l’Etat va sûrement devoir augmenter les impôts, le chômage augmente, je ne suis pas confiant en l’avenir, prend plutôt 500 gr ! Quand les Français on le moral, la consommation repart, ça donne ça : un couple à table ; chérie, les stats de l’emploi sont très bonnes, il y a moins défaillances d’entreprises, je reprendrai volontiers de la purée !

  • Je sais pourquoi l’UMP a finalement renoncé à mettre plein de beurs aux élections. Le grand truc de la droite c’était de présenter des beurs aux élections locales, mais y a eu un petit souci ; les affiches de campagne étaient déjà en place, et pas longtemps après le standard de la police a explosé, les gens ont appelé pour dire qu’ils avaient vu les mecs sur les affiches. Il y en a même un qui a été séquestré avant d’être livré à la police ! Alors les élus ont pris soin d’ajouter un petit astérix sur l’affiche qui renvoie à « attention cet homme n’est pas recherché, il est bien candidat aux élections », mais sans que ce soit une idée fixe, personne ne lit les asterix !

  • Ah sur la violence à l’école, dans certaines écoles on a mis des flics ! Imaginez le gosse s’adressant au flic : eh msieur, accuser ça prend un C ou un Q ? Le flic : Non mais ! T'as pas honte de dire des gros mots, hein, mal élevé hein ! Aller au poste !

  • Toujours sur la violence à l’école : La maman qui prépare le sac de son gosse ;   ah Charles Henry chéri, attends j’ai failli oublier, tiens ta bombe à lacrymogène, tes fusées de détresse, tiens les 3 euros pour Mohamed, 3 euros pour Ngoudou, 3 euros pour Mouloud, 5 euros pour Franck… ah non maman Mouloud il demande  5 euros 50, c’est le moins con des trois, il indexe ses tarifs de raquette sur l’inflation !

  • « Tous les indicateurs de développement indiquent un étroit entre éducation et espérance de vie » ! ! ! Euh, là je vois pas le rapport ! Lire des livres ça fait vivre plus longtemps ? Ben faut leur envoyer des bouquins aux gamins du Sahel ! ! ! En même temps ça me rassure, ils disent pas que ça rend plus intelligent de lire hein ! Faut ajouter que lire voici ça fait vivre plus longtemps très con !

  • Il faut toujours présenter ses plus plates excuses à un nain comme ça il pourra aisément marcher dessus si il ne les accepte pas !

  • L’appétit vient en mangeant, sauf pour les pauvres !

  • Les cons ce qui peut leur arriver de mieux c’est de mourir d’une tumeur « maline » ! Oui alors faut savoir qu’il y a la tumeur « maline » et la conne. Le médecin annonce au malade : monsieur Dupont j’ai une bonne et une mauvaise nouvelle, la mauvaise c’est que vous avez une tumeur, la bonne c’est qu’elle est super intelligente !

  • Si vous pesez un gros, parlez lui ou faites le parler, car le silence c’est pesant !

  • Big conseil aux futurs jeunes mariés : saviez vous que vous recevez la redevance télé à la date anniversaire du jour où vous avez acheté votre première télé, moi qui n’en ai pas encore, à votre place je m’achèterai une télé le jour de mon mariage !

  • Vous avez vu le scandale de Chirac ; déjà pour un grand défenseur de la république, il va faire la cour à un dictateur ! Alors tous les ingrédients étaient réunis pour jouer une pièce que vous allez reconnaître : des flics avec des matraques, des marionnettes qui applaudissent, et et et le grand guignol qui descend d’avion… alors les Tunisiens se sont mis à crier, comme ce que font les petits enfants, « guignol guignol » espérant qu’il allait mettre sa trempe au super flic ben ali, mais quelle déception quand guignol leur a dit : le premier des droits de l’homme c’est de manger ! Et les gros dans ce cas c’est des grands défenseurs des droits de l’homme alors !

30 mars 2007

La légende de la rose des sables

La légende veut que Arshim, amoureux de la belle Alsibède, partit pour de lointaines contrées rechercher gloire et fortune pour conquérir son cœur. Arshim devint riche et puissant. Au cours de ses nombreux voyages, il découvrit la rose, et fit de cette fleur l’emblème de ses vaisseaux marchands. De retour dans sa terre natale, Arshim qui n’avait pas oublié sa modeste condition et les siens, partagea sa fortune, et tout le village l’aimait.

Tous les matins il faisait livrer des centaines de roses à sa bien aimée, qui en aimait un autre. Malgré toutes ses qualités, Arshim ne parvint pas à forcer son destin sentimental, Alsibède aimait le beau et jeune Archande. Arshim ne pouvait supporter la vie sans l’amour d’Alsibède, et alors que sa puissance lui aurait permis d’éloigner Archande, il lui offrit au contraire la possibilité de s’enrichir et pouvoir ainsi épouser Alsibède, espérant que par ce geste celle-ci aurait au moins une bonne une pensée pour lui jusqu’à la fin de ses jours. Chaque soir, lorsque tout le village s’endormait, Arshim allait s’asseoir devant la fenêtre de sa bien aimée, déversant un torrent de larmes sur le sable. Un matin, Alsibède découvrit devant sa fenêtre une pierre qui lui rappelait étrangement une rose. Arshim avait disparu, personne ne le revit plus jamais. La légende raconte que les larmes d’Arshim formèrent une rose qu’Alsibède trouva ce matin là. Elle su que cette rose des sables venait d’Arshim et la garda jusqu’à la fin de ses jours, et chaque fois que ses yeux se posaient sur elle, elle avait une pensée pour lui.

30 mars 2007

Extrait nouvelle "Un amour solitaire" (titre provisoire)

Romain Rignac était loin de se douter de la tournure qu’allait prendre son existence, à l’instant précis où il contemplait son visage marqué par la solitude dans le miroir de sa salle de bain. Comme tous les matins, une seule question occupait à temps plein tous les neurones de son brillant cerveau, pourrait-il un jour parvenir à surmonter tous les handicapes d’une personnalité qui l’étouffait ? Ce matin là il s’adressa encore à son miroir, non pas pour lui livrer des confidences intimes, mais pour lui faire jouer le rôle du miroir du comte « Blanche neige et les sept nains ». Notre timide jeune homme se surprit à lui demander « dis-moi donc qui est le plus mal barré sur terre pour séduire la belle virginie ? ». A l’instant où Romain s’apprêtait à empoigner sa brosse à dents, il crut entendre une voix de miroir (c’est à dire une voix glaciale) grommeler « oh, bordel, j’ai pas fermé l’œil de la nuit à cause des voisins qui n’ont pas arrêté de s’envoyer en l’air, alors brosse-toi vite les dents et débarrasse moi le plancher sans oublier d’éteindre la lumière, j’ai quelques heures de sommeil à rattraper ». Romain s’exécuta sans tarder en scrutant le miroir avec la même expression que celle d’une vache qui observerait une congénère sur un tableau de Picasso. Quelques secondes plus tard, il refermait délicatement la porte de la salle de bain et chuchota en direction du miroir « désolé, je te laisse te reposer mon bon vieux confident ». Cet événement lui fit prendre conscience qu’il avait acheté ce miroir il y a près de 10 ans, et que depuis toutes ces années il lui avait confié les moindres détails de sa vie, ses moindres sentiments, ses angoisses tout comme ses rêves. Il se rendit compte que nulle autre créature terrestre n’avait jamais partagé avec lui un tel degré d’intimité. Quoi de plus normal de livrer ses pensées les plus intimes à un miroir, car après tout c’est la seule créature qui nous renvoie notre image avec fidélité ! Romain frappa alors à la porte en l’effleurant des doigts, l’ouvrit et s’adressa au miroir d’un ton très ému « dis-moi, mon fidèle compagnon, j’espère que tu n’as pas une trop mauvaise opinion de moi avec tout ce que tu sais ? ». Il ne reçut qu’un ronflement en guise de réponse, ce qui d’ailleurs le fit sourire puisqu’il trouva normal que « son image », tout comme lui, ne supporte pas le silence dans lequel nous plonge le sommeil.

Après cette courte pause, la raison de Romain se réveilla (elle se réveillait systématiquement plus tard que lui) et se retrouva devant un spectacle qu’elle n’appréciait guère. Romain entendit une petite voix intérieure.

-         Dis donc mon vieux, tu commences à débloquer, un miroir ça ne parle pas, enfin !

-         Ah bon, mais qui a décrété ça !

-         Romain, un miroir est composé d’une matière qui ne procure pas la faculté de parler, mais simplement de renvoyer les images, c’est la seule fonction pour laquelle l’homme l’a façonnée !

-         Peut on généraliser et dire que tout ce que l’homme façonne de ses propres mains ne peut être doué de la parole ?

-         Oui, je crois que oui, l’homme n’est pas Dieu

-         Dieu ! Tu délires toi aussi, c’est toi ma raison qui me parle de Dieu. Qu’est ce qui te fait penser que je suis en ce moment plus vulnérable à une croyance quelconque qu’avant ?

-         Eh bien, je crois qu’il y a toujours une raison derrière toute forme de croyance,  certes parfois ces raisons sont moins cartésiennes que moi, mais ce sont des raisons tout de même

-         Soit plus claire, je ne comprends pas trop

-         Je pense donc, mon cher Romain, que c’est dans la fragilité que la raison, se sentant menacée, cherche refuge dans le surnaturel. Mais il arrive ainsi que les esprits les moins brillants, perdus dans l’immensité de l’univers et surtout le mystère de sa création, se réfugient dans la croyance d’un Dieu créateur. Comme ils ne sont pas très intelligents, ils ne réalisent pas qu’ils substituent l’inexplicable à l’inexplicable !

-         Tu as certainement tort, Isaac Newton, l’un des plus grands esprits que la terre ait porté, était croyant !

-         Il n’y a aucune contradiction avec ce que je dis. Newton a certes élaboré des théories géniales pour interpréter l’univers, mais il avait sans doute par ailleurs des problèmes existentiels que toute sa science, tout son génie ne lui permettaient pas de résoudre. Les génies touchent de plus près que le commun des mortels les limites de l’entendement humain et soit ils basculent vers le surnaturel soit ils concluent simplement avoir atteint les limites de l’esprit humain.

-         Si je te suis, tu prétends que le génie et le crétin parviennent tous deux à la même conclusion, excepté que le crétin conclue très vite parce qu’il n’a pas les capacités de réfléchir ?

-         En un sens, oui

-         Mais alors quel est l’intérêt de réfléchir si de toute façon on parvient à la même conclusion ?

-         Mais au contraire, c’est très important, tu ne trouveras jamais un génie dans une secte, mais des crétins, oui. La conclusion du génie peut être qualifiée de « saine », elle a subi l’épreuve de la science, de la raison. En somme, ce n’est pas tant la conclusion qui importe mais le chemin suivi pour y parvenir, là est toute la nuance mon cher.

-         Je comprends tes craintes maintenant, tu voudrais simplement pouvoir contrôler le processus par lequel je serais conduit à me forger une croyance ?

-         Oui, tu m’as très bien comprise.

-         Rassure-toi, je ne suis pas en train de te perdre, si j’ai parlé au miroir c’est que j’avais envie de tromper ma solitude

-         Oui je sais bien, mais j’ai beau de « moi-er » tu ne suis pas mes conseils. Tu as trente ans, tu as encore tout le temps de changer, de sortir de ta carapace.

-         Ce que j’aimerais c’est justement de ne plus avoir l’âge de raison, ne plus être raisonnable quelques temps pour m’oublier

A trente ans, Romain n’avait pas encore connu l’amour, étant parvenu à se convaincre qu’il avait une personnalité trop simple pour pouvoir intéresser qui que ce soit. Il était pourtant loin de manquer de charme et d’humour, mais il perdait systématiquement tous ses moyens en public. Pour surmonter son handicape, il eut l’idée d’acheter plusieurs mannequins qu’il disposa dans son salon. Il s’entraînait ainsi régulièrement à parler en public, mais au bout de quelques minutes il avait l’impression que les mannequins s’ennuyaient.

Il était 8h du matin, et dans une demi-heure, il serait temps pour lui d’aller travailler. Comme tous les matins, il prenait son café en rêvassant de la belle Virginie. Il imaginait toujours la même scène depuis des mois. Virginie et lui venaient de dîner, il la raccompagnait chez elle. Sur le pas de la porte, elle lui prenait la main et l’invitait à prendre un dernier verre. Il lui faisait toujours la même réponse « si tu as l’intention de m’assassiner, ma dernière volonté n’est pas un verre mais un bon sandwiche merguez ». Au bout de quelques minutes, ils se retrouvaient dans la chambre de Virginie sur le point de faire l’amour. Mais comme tous les matins, au moment de lui dégrafer son soutient gorge, Romain ne parvenait pas à l’enlever et son imagination l’abandonnait aussitôt. ..

la suite dans mon futur recueil de nouvelles...

30 mars 2007

La plage blanche

Devant ma page blanche je préfère l’imaginer noire, si bien que je dois trouver un crayon de couleur. Mais avec le gouvernement actuel cela devient difficile de trouver de vrais crayons de couleur à papiers, tous se font passer pour des stylos. Comment reconnaître un faux stylo d’un vrai ? Au début il suffisait de le mettre en face d’un taille crayon. En effet, des observations très poussées ont montré que face à un taille crayon le vrai stylo ne bouge pas mais le faux stylo, lui, prend peur. Vous allez naturellement me demander comment on reconnaît la peur chez un stylo ? Là vous ne me posez pas du tout une colle, tout simplement parce que lorsqu’un stylo refuse d’écrire c’est qu’il a peur. Dans cette situation, empressez-vous de lui remettre son capuchon en lui chantant tout doucement l’hymne national du Tadjikistan. Avec le temps les faux stylos ont développé des défenses immunitaires, et aujourd’hui ils résistent parfaitement à la présence d’un taille crayon. Mon ami, l’éminent professeur Thomason, de l’université de Harvard, étudie depuis quelques années pour le compte de la CIA une façon de démasquer les faux stylos de couleur. Il a remarqué que le faux stylo refuse de souligner ou écrire des mots comme frontière, douane, passeport. Le professeur pensait avoir découvert une règle : le faux stylo refuse de souligner ou écrire les mots qui empêchent les crayons du monde entier de communiquer librement. Mais cette règle tomba à l’eau un jour où il découvrit un stylo qui soulignait télévision et religion ! Désespéré le professeur Thomason a été arrêté alors qu’il essayait d’étrangler le stylo d’une jeune femme en hurlant « c’est un faux c’est un faux » ! Tous des dingos ces profs de Harvard !

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Ben Afly
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